À tâtons, pour ne pas faire trop de bruit, je cherche mes chaussettes que j'enfile à la hâte. Je prends ma polaire et je file jusqu'à sa chambre.
J'entre.
Je la prends dans mes bras.
Ses pleurs s'arrêtent mais je ressens une vive tension qui l'anime. La crispation et l'angoisse sont palpables.
Je m'allonge sur le grand lit au sol et la couche sur moi.
Mais ça ne va probablement pas assez vite a son goût... Elle recommence à pleurer jusqu'à ce que je lui propose le sein.
A ce moment, elle s'agrippe à moi d'une force qui me surprend à chaque fois, et se met à téter.
En quelques secondes, je sens dans tout son petit corps le soulagement, l'apaisement. Maman est là.
J'entends sa déglutition.
J'entends sa respiration se calmer petit à petit. Elle devient lente et régulière.
Je ressens le relâchement de ses muscles, la tension la quitte.
Elle sombre à nouveau dans le sommeil.
Encore une nuit que je passerai avec elle.
Faim.
Envie de téter.
Terreurs nocturnes.
Besoin de sa maman.
Angoisse de séparation.
On peut appeler cela comme on veut.
Ca ne change pas grand chose à la situation.
Mon bébé fait ses nuits, mais il ne fait pas les miennes !
Elle a longtemps dormi à côté de nous, en lit cododo. Mais il est devenu un peu juste, notre demoiselle se trouvant dans "les courbes hautes" en termes de taille et poids.
Alors, à 8 mois, elle est passée dans sa chambre. En lit à barreaux au départ.
Mais vu l'état des nuits et de maman, nous avons opté pour un grand matelas au sol. De cette façon, nous avons de la place pour nous allonger auprès d'elle.
L'image d'Epinal
Alors non, ça n'est pas l'image d'Épinal qu'on voit partout : le paisible bébé qu'on pose à 20 heures dans son joli lit à barreaux, qui s'endort seul en 5 minutes et que l'on entend gazouiller le lendemain à 8 heures, après une nuit sans réveils.
Non, ça n'est pas le bébé calme, indépendant, qui passe des heures sur son tapis de jeu sans rien demander.
Non, ça n'est pas le bébé que l'on pose à 10 heures pour une sieste d'une heure, puis à 14 heures pour une sieste de deux heures. Turbulette. Doudou. Tétine. Et ça roule.
Non, ça n'est pas le bébé qui jongle entre le sein et le biberon sans problème.
Non, ça n'est pas le bébé que l'on peut confier à mamie et papi ou à tata et tonton pour une journée, une nuit ou même juste quelques heures.
Non, ça n'est pas un bébé que l'on dépose à la crèche ou chez la nounou en 2 minutes chrono : "tout va bien, la nuit super, il est en forme, voilà son repas pour midi et à ce soir 18 heures !"
Hé non.
C'est une petite demoiselle qui, depuis la naissance, a besoin d'être contre nous.
Qui ne s'est jamais endormie seule.
Qui n'a jamais enchaîné plusieurs cycles de sommeils pour dormir seule plus de quelques heures d’affilée.
Qui n'a jamais accepté le biberon.
Qui ne pouvait pas passer plus de quelques minutes sur son tapis de jeu avant de demander à ce qu'on la porte...
Le portage nous a souvent sauvés. Pour des siestes ou des temps calmes, contre maman ou papa, rassurée, apaisée, sereine. Pour nous aider à « continuer à vivre aussi » : l’avoir au dos et garder les mains libres pour faire des choses, nous occuper de sa sœur, des tâches du quotidien, recevoir du monde...
Ma petite Mélodie.
Aujourd'hui, elle a 16 mois.
Elle marche.
Elle dit quelques mots.
Elle sourit, rigole.
Elle parvient maintenant à boire au biberon.
Elle passe des chouettes moments de jeu avec sa grande sœur Valentine.
Elle va vers les gens, elle prend plaisir à interagir avec les personnes de notre entourage.
Elle me repousse parfois quand elle a une idée en tête ou qu'elle est contrariée.
Elle peut passer des journées entières à la crèche, même si elle n'y dort quasi pas.
Le portage est devenu moins indispensable..
Mais elle pleure chaque nuit qui passe.
Les otites y sont parfois pour quelque chose. Une par mois depuis un petit moment maintenant.
Mais même quand les oreilles vont bien.
Elle m'appelle.
Pour un câlin.
Pour une tétée.
Pour mes bras, ma chaleur, ma voix.
A ses pleurs, tant que cela sera nécessaire, j'y répondrai.
Je la prendrai dans mes bras, je la bercerai, je la porterai.
Chaque enfant est différent et chaque parent trouve ses propres solutions.
Nous avons beaucoup tâtonné.
Mais aujourd'hui, les choses s'apaisent progressivement.
La phrase que je garde en en tête dans tous ces moments difficiles, c'est :
"Tout finit par passer".
C’est vrai, ça, tout finit par passer. Peut-être même qu’un jour, je regretterai ces moments si particuliers.
Aujourd’hui, par exemple, Valentine, 3 ans et demi, me dit : « non maman, pas de bisou devant l’école ! ».
En fait, ils passent vraiment vite, ces instants d’amour.
Les réveils nocturnes de Mélodie finiront par passer, je n'en doute pas.
Ce qui est évident, c’est que ça sera un soulagement pour moi.
Mais dans quelques années, il se peut que j’y repense avec nostalgie.
A cette période de ma vie ou mon bébé ne voulait se trouver que dans mes bras.
Petite boule d'amour Mélodie a chamboulé l'équilibre que nous avions à 3 avec Valentine.
Ça n'a pas été facile.
Certains jours ou nuits sont encore bien compliqués...
Mais chaque jour qui passe nous avançons ensemble, tous les 4.
Et je ne changerais tout cela pour rien au monde.
Cette nuit-la, je finis par m'endormir avec elle dans mes bras.
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